mercredi 31 octobre 2012

Aperçu sur le bouddhisme

Après Varanasi et les vertiges de l'hindouisme, nous voici à Bodhgaya pour une initiation à la quiétude du bouddhisme (non ce n'est pas un voyage d'étude religieuse mais, de facto, quand on est en Inde, on n'y échappe pas).

dimanche 28 octobre 2012

L'héritage de Krishnamurti

Notre passage à Varanasi nous permet de rendre une visite rapide à son Institut gandhien ainsi qu'au Centre Krishnamurti. 

jeudi 25 octobre 2012

Vie des ruelles et vie des toits

A Varanasi / Bénarès, il faut avoir le nez en l'air tout en faisant attention où l'on met les pieds... mais il y a des points de vue qui méritent le détour...

mercredi 24 octobre 2012

Bénares, ville au feu et à l'eau sacrés

Voici quelques jours que nous sommes dans la ville extraordinaire de Varanasi, autrement appelée Bénares, une des plus anciennes villes du monde et la ville la plus sainte de l'hindouisme, traversée par le Gange, sur le bord duquel des morts brûlent à longueur de temps.

mardi 23 octobre 2012

Gandhi, d'actualité ?

Il est tentant de penser, en s'immergeant dans ce grand pays en développement largement soumis aux logiques industrielles et financières des multinationales, que l'idéal de Gandhi et de tous ceux ayant eu la même veine d'inspiration n'est plus qu'un mince îlot d'utopie dans un océan de capitaux, de devises et de corruption. Et que nous serions, nous, doux rêveurs occidentaux partis en Inde en quête d'une alternative exotique qui n'existerait plus que dans les livres d'histoires de la philosophie indienne.

mercredi 17 octobre 2012

Après la Marche, il y a du chapati sur la planche !


Pour la fin de cette première quinzaine, le programme prévoyait que nous rejoignions à nouveau la marche Jan Satyagraha à mi-parcours. Or, celle-ci ayant pris fin suite à l'accord entre Ekta Parishad et le gouvernement indien, nos plans ont évidemment changé.
Pour lors, c'est aujourd'hui 17 octobre, la Journée internationale de lutte contre la misère, et nous rentrons sur New Delhi pour rencontrer Rajagopal P.V. et discuter avec lui et sa femme Jill du bilan de cette Marche, ainsi que des collaborations futures entre Gandhi international et Ekta Parishad. Ils nous donnent rendez-vous chez eux, dans une maison simple d'un quartier beaucoup moins simple de New Delhi. 

mardi 16 octobre 2012

Des hommes, des singes et des dieux


Une semaine qui est passée vite, avec deux nuits dans le train et pas mal de déplacements en tous genres. Mais ça fait partie du voyage !
Nous arrivons lundi à Mathura, qui ne se laisse pas facilement décrire. C'est une petite ville en bord de rivière, faite de ruelles étroites principalement dédiées à des échoppes. Une forme de souk en somme, agité, vivant, coloré, odorant. Auto- et vélo-rickshaws, charrettes, motos... vaches. Des temples un peu partout, souvent tout petits. Notre hôtel donne directement sur le quai de la rivière, avec une terrasse d'où nous pouvons observer à l'envi le balai des premiers habitants de Mathura... les singes ! 

dimanche 14 octobre 2012

Et le bio dans tout ça ?


Après le dispensaire de brousse d'Hemalkasa, nous reprenons les routes de campagne vers Somnath, une autre « dépendance » d'Anandwan (cf articles des jours précédents). Ce centre-ci est un lieu de verdure de 500 hectares destinés surtout à l'agriculture et à l'élevage, permettant l'insertion de personnes abîmées par la lèpre et la production de la nourriture principale pour le site principal d'Anandwan. 

samedi 13 octobre 2012

De l'avenir des Adivasis, peuple de la forêt

« Nous partons pour la jungle », nous dit-on. 7h de taxi, heureusement 4 roues motrices. Mais ça vaut la peine ! Sur la route des troupeaux de vaches et de buffles à n'en plus finir (certains domestiqués, d'autres non), une cacophonie de klaxons, la traversée de villages plus ou moins pauvres. Des temples, mais aussi pas mal d'édifices chrétiens. Des gens qui portent des sacs plus gros qu'eux sur la tête, d'énormes bottes d'herbe ou de longs fardeaux de bois. Des rickshaws pleins à craquer, des voitures remplies de jeunes hommes qui hurlent en nous doublant, des bus et camions super colorés. Une crevaison. Pas grave : 100 mètres plus loin, il y a un garage. Puis un barrage de la police forestière. Attention nous dit-on, c'est dangereux là où vous allez, ce sont les Naxalites qui contrôlent la forêt.

vendredi 12 octobre 2012

Les suites de la Marche : appel à action pour le 17 octobre

L'accord est signé, mais la pression continue. Voici le communiqué officiel d'Ekta Parishad et surtout, en-dessous, l'appel à action pour maintenir la pression, à diffuser largement.

Photo: Jairam Ramesh signs the document.

FOTO: Gogo Basic

jeudi 11 octobre 2012

Anandwan remet les gens debout

Nous passons deux jours dans un endroit exceptionnel. Un projet humaniste de grande inspiration, un projet humanitaire de grande ambition et un projet social de grande ampleur. Non sans ambiguïtés fortes, mais qui ne peut que forcer l'admiration de toute façon.
Prenez un des pays les plus inégalitaires au monde. Prenez sa population la plus démunie sur le plan économique, éducatif et social. Prenez parmi cette population les personnes souffrant, en plus, de handicaps. Et parmi ces personnes, celles qui font l'objet en Inde (comme dans d'autres pays) d'un rejet extrême depuis des temps immémoriaux. Eux, ce sont les gens atteints de la lèpre. On dit communément « les lépreux », même si c'est une appellation que j'éviterais*.

Signé !


Bonne nouvelle ! Nous apprenons tout juste que le Ministre indien du développement rural vient de signer un accord en 10 points au nom du gouvernement avec Ekta Parishad. Cela ressemble à une victoire (même si je reste personnellement très prudente). Attendons maintenant de voir l'application. Dans tous les cas, la Marche est désormais terminée et devrait laisser place à une célébration.

mardi 9 octobre 2012

Lanza del Vasto, fer de lance de la non-violence en Occident

Aujourd'hui Louis est invité à présenter devant les étudiants de l'Institut la personne de Giuseppe Lanza del Vasto dont il a été disciple et compagnon, tout comme Lanza del Vasto était disciple de Gandhi. L'occasion pour moi d'en savoir plus sur ce personnage charismatique, fondateur de la Communauté de l'Arche.

lundi 8 octobre 2012

La force des villages


L'Institut d'études gandhiennes est une structure de théoriciens de la pensée gandhienne, leur action est à 10 000 lieues de l'activisme d'Ekta Parishad, mais ils essayent de mettre en pratique certains préceptes de vie communautaire, d'écologie et d'autosuffisance inspirés de Gandhi. Le rythme de l'Institut inclut des temps de tâches collectives (peluche de légumes, ménage), ainsi qu'une demi-heure de filage du coton par jour. Le directeur nous garantit en nous montrant sa chemise que cela suffit pour sa propre production d'habit. 

Nouvelles de la Marche

Voici quelques nouvelles de la Marche que nous allons retrouver dans quelques jours.

Communiqué de Presse d'Ekta Parishad :
Jan Satyagraha – Marche pour la Justice (Inde) (8 octobre 2012)

Alors que Jan Satyagraha poursuit sa route vers Delhi, le gouvernement souhaite relancer les négociations.
Les 6 et 7 octobre, la Marche Jan Satyagraha a quitté le Madhya Pradesh pour entrer au Rajasthan. Le gouvernement a exprimé son souhait de relancer les négociations. Pendant ce temps, les actions de solidarité continuent en Europe.

dimanche 7 octobre 2012

Sur les traces de Gandhi à Sevagram

Dimanche après-midi, nous nous échappons du colloque pour aller à Sevagram, le dernier ashram fondé par Gandhi en 1936. A la base un ashram est un lieu communautaire, petit village, créé autour d'une personnalité, par exemple un guide spirituel (“guru”). Un des principes fondamentaux des ashrams gandhiens est l'autosuffisance alimentaire et économique : élevage de chèvres, culture de blé, riz, légumes, coton, filage et tissage. L'idée étant aussi de cultiver une vie la plus simple possible en réduisant ses besoins au maximum.

Qu'en penserait Gandhi ?

L'Institut a été créé grâce à un des associés de Gandhi, Bajaj, un petit artisan qui a été un des premiers emprisonnés pour avoir suivi Gandhi ; il est devenu un des pères de la Nation à l'indépendance et a ensuite développé une activité économique jusqu'à construire un empire industriel : la marque Bajaj est présente sur des scooters, du matériel électronique, des banques... Son argent a financé de nombreux ashrams et projets gandhiens, dont l'Institut où nous sommes. Ce modèle du capitaliste paternaliste est aussi indien qu'états-unien et permet en effet à de beaux projets de vivre, mais cette façon d'utiliser un peu de l'argent issu de la grande société de consommation industrialiste pour financer des mini-expériences alternatives me laisse perplexe...

samedi 6 octobre 2012

Train-train de nuit

Nous sommes obligés de quitter la Marche pour suivre les consignes de sécurité d'Ekta Parishad concernant les internationaux ; nous la retrouverons dans quelques jours. A peine arrivée à l'hôtel, je me retrouve en direct de l'émission "Allô la planète" d’Éric Lange pour raconter cette expérience. J'essaye de faire passer le message des marcheurs au maximum, même s'il m'interroge sur ma capacité d'adaptation à l'Inde dans ces conditions : comment lui dire à quel point les petits soucis gastriques des voyageurs que nous sommes sont ridicules à côté des problèmes de ces paysans qui ne mangent pas à leur faim tous les jours...
Bref, nous rejoignons ensuite l'équipe d'Alter éco, entreprise française de commerce équitable.

Un peu de fond

Pour vous donner des informations plus complètes et sûres, voici quelques liens vers des articles journalistiques sur la Marche :

Article AFP repris au moins dans Libération et La Nouvelle République "Inde : des milliers de défavorisés entament une "marche pour la justice""

Voir aussi de nombreux liens instructifs sur le blog de Jan Ouest 2012

vendredi 5 octobre 2012

Et dans les médias ?

Ici en Inde, la Marche a fait l'objet de la Une des journaux, et des médias internationaux ont aussi couvert cet événement à portée mondiale autant par le nombre de participants que par la dimension universelle du problème des conditions des paysans et de l'accaparement des terres au profit de projets agricoles ou industriels mégalo.


Mais aussi des retours en France on dirait... déjà j'ai eu la surprise d'être contactée hier par Éric Lange de l'émission "Allô la Planète" sur Le Mouv' (jadis sur France inter) qui m'a fait témoigner en direct à l'antenne.

Il paraît que Libé a parlé de la Marche aussi.
Merci à Basta Mag, Reporterre et Tamadi de la diffusion des infos...

Espérons que tout cela va faire boule de neige pour mettre une pression supplémentaire, internationale, sur le gouvernement indien, déjà relativement affaibli politiquement.

N'hésitez pas à me faire part des autres retours médias que vous aurez et à diffuser les infos évidemment.

jeudi 4 octobre 2012

Jan Satyagraha : les paysans debout en route pour leurs droits

Il faut forcément un long article et des photos pour restituer l'ambiance des deux premiers jours de la Marche, peut-être la plus longue marche de revendication jamais organisée dans le monde.

Le cortège prend plusieurs heures pour quitter Gwalior vers le Nord, direction Delhi, les camions de logistique et citernes d'eau en tête. Au premier rang avancent les représentants d'Ekta Parishad, puis les groupes des différentes régions, marcheurs et marcheuses alignés en trois colonnes, drapeaux à la main et sacs sur la tête. Des enfants aussi, certains tout petits. Le ton est déterminé et discipliné, ponctué de slogans sur le droit à la terre, ou à l'eau par exemple, de musique et de chants répétés les jours précédents.

mardi 2 octobre 2012

Marchera... marchera pas ?

Réveil ce matin à 5h45 par la télévision du voisin. Le temps d'un petit déjeuner sur le bord de la route (riz parfumé aux oignons et autres épices) et d'un verre de "tchaï" au lait. On voit passer un premier cortège de Sikhs, aux couleurs violettes, slogans et drapeaux levés.

On arrive au grand QG d'Ekta Parishad, Mela Ground, immense esplanade publique où sont installés entre 50 et 65 000 indiens venus de tout le pays. Et il en arrive de plus en plus, défilant en rangées ordonnées avec les drapeaux blanc et vert d'Ekta Parishad. Des hommes et des femmes se préparent de part et d'autre, se lavent, s'organisent, répètent les chants.

lundi 1 octobre 2012

Prise de marques


Bien arrivée à New Delhi à 4h du matin dans un aéroport paisible. Je retrouve les autres membres du groupe à leur hôtel, notamment Joseph, 25 ans, notre "chef d'orchestre", et ses parents Louis et Isabelle qui ont fondé Gandhi international. Petit groupe de personnes engagées de différents âges. Une journée pour prendre ses marques et se faire balader dans tous les sens du terme, en rickshaws ou en paroles. Je vous passe les découvertes habituelles, pratiques, alimentaires ou animalières de tout voyageur français arrivant en Inde... Nous arpentons le quartier populaire de Pahar Gang pour prendre le parfum de la ville et voulons aller voir le "martyrodrome" de Gandhi, lieu de son assassinat. Mais celui-ci est fermé aux visites car nous sommes la veille du Gandhi's day, jour férié en mémoire de ce héros de l'indépendance nationale. Petits coups de rickshaws pittoresques jusqu'à la gare. Dans ce slalom de la circulation, difficile de se rendre compte qu'ici, on roule à gauche. Train pour Gwalior, lieu du départ de la marche Jan satyagraha demain. 3h20 pour faire mieux connaissance et caler notre programme déjà bien chamboulé, notamment par les inondations en Assam. Nous spéculons sur les réactions du gouvernement indien qui semble vouloir répondre aux revendications du mouvement, même si nous ne sommes pas dupes...

La statue de Gandhi sur le lieu de son assassinat